Du vingt-cinquième retour de Survivor
25 saisons et toujours aussi jouissive.
Survivor (CBS), seule production biannuelle dans le monde des TV réalité, est de retour sur ondes.
Synopsis
Cette fois-ci, les candidats sont envoyés aux Philippines et séparés en trois tribus différentes : violets, rouges et jaunes. Nous pouvons omettre ici les noms des équipes, elles changeront rapidement, régulièrement et leur appellation n’aura donc pas grand intérêt dans cet article. Cette année comme depuis quelques saisons, la chaîne a pris la brillante décision de faire revenir trois anciens candidats, un dans chaque tribus, qui avaient été contraints d’abandonner pendant « Leur Survivor » pour raisons médicales.
Rappel
Lorsqu’un ancien candidat, souvent connu pour sa forte personnalité, revient pour une nouvelle saison, ses « camarades de promotion » peuvent avoir deux réactions. Soit ces derniers se plient au bon vouloir du héros qu’ils ont tous suivi sur leurs écrans de télévision il y a des années, et admirent ses connaissances en matière de survie ainsi que son expérience, soit les candidats amateurs forment un pacte dès le premier épisode pour éliminer cet élément perturbateur extrêmement dangereux.
Episode 1
Ca n’a pas loupé : un premier épisode de 90 minutes et les tribus abordent le problème complètement différemment. Si les jaunes adorent leur « vétéran » qui sait construire des cabanes les yeux fermés, les rouges se méfient de l’ancien candidat Jonathan Penner, connu lors de sa saison pour ses coups fourrés et ses magouilles. Reste l’équipe violette, qui a perdu la première épreuve d’immunité (ceci est certes un Spoilers, mais l’importance est relativement moindre) et hésite à éliminer Russel, son leader qui refuse d’être appelé leader mais qui est quand même plus ou moins un leader.
Heureusement dans Survivor, il y a toujours des gens qui pensent être plus malins que les autres. Si les téléspectateurs se moquent de Russel qui croit avoir réussi à enlever la cible de son dos juste en affirmant qu’il n’a rien d’un leader, ils réalisent rapidement que le réel joyau de l’épisode s’appelle Zane, a un fort accent du sud et aime porter un bandana dans ses cheveux blonds.
(Russel à gauche, Zane à droite)
Survivor existe depuis l’année 2000, et le public américain a pu observer comment l’émission fonctionne, en étudier les dessous et en apprendre les techniques. Ainsi, lorsqu’un candidat est sélectionné pour passer dans l’émission, il dispose de deux caractéristiques : il est un immense fan du jeu, et il rêve de manigancer quelque chose que personne n’a encore jamais fait. Evidemment, après 25 saisons, il commence à être compliqué de trouver des nouvelles choses à faire, sachant que la plupart des candidats savent que pour gagner, il faut au moins avoir fait « one big move », un grand « coup », souvent pour poignarder dans le dos un des autres candidats.
De ce fait, Zane a décidé d’être plus malin que tout le monde et tenter quelque chose que personne n’avait jamais fait : espérer faire éliminer le leader de sa tribu en demandant aux autres membres de voter pour lui-même. En d’autres mots, Zane a demandé à ses camarades de voter pour Zane. Et le pire, c’est que lors du dépouillement des voix, il a été surpris d’être éliminé.
Analyse
Jeff Probst, le présentateur depuis douze ans, répond après chaque épisode à quelques questions sur le site EW et n’hésite pas à se moquer des manœuvres parfois ridicules des candidats. Pour cet épisode, il se contenta de rappeler sobrement qu’à partir du moment où on demande à ses camarades de se faire éliminer, il y a de grandes chances pour que l’on se fasse éliminer. Ce qui semble être une analyse relativement pertinente.
Rappelons-le, Survivor est un jeu qui donne un million de dollars à son gagnant. De ce fait, les candidats sont prêts à tout pour rester trois jours de plus dans l’émission, et c’est bien ça qui rend le jeu fabuleux, et par ailleurs bien meilleur que le gentil Koh Lanta français.
Survivor saison 25 reste Survivor, et c’est pour cela qu’on l’aime. Un plaisir coupable immanquable.