J.J will be J.J

Publié le par sharkjumping

Je ne sais pas si c’est parce que je suis en train de regarder la saison 1 de Homeland ou si c’est une tendance cette année, mais j’ai l’impression que les femmes-fortes-flics ont la cote.

 

Alcatraz (FOX) est le nouveau projet de J.J Abrams (après Person of Interest qui a commencé en septembre 2011), dont on se demande comment il peut encore savoir où donner de la tête avec toutes les séries qu’il enchaîne.

 

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Il faut que je l’avoue, je suis fan de J.J Abrams. Du moins, j’étais fan d’Alias, la première série d’espionnage qu’il a créée et qui a lancé mon addiction pour les séries TV. Derrière cette dernière, il y avait un concept fort, des mystères, un peu de science-fiction (le grand mythe autour du fameux Rambaldi), des acteurs excellents, de l’action, des dialogues bien écrits et des cliffhangers à n’en plus finir (même si elle s'est dégradée au fil des saisons).

 

Lorsqu’Alias a pris fin, « J.J » (à prononcer Jay-Jay sinon tu n'as pas l'air cool), comme sa fan-base l’appelle, a ensuite lancé le mastodonte Lost suivi de Fringe, qui s’est envolée à la fin de sa première saison pour s’imposer comme un « must » à suivre.

 

L’an passé, il a tenté Undercovers, qui pourrait être considérée comme la plus grosse bouse de tous les temps (malgré l’audacieux pari de prendre un couple afro-américain pour tête d’affiche) surprenant à la fois les networks et son public, pourtant la plupart du temps acquis à sa cause. Ajoutons à ça le carnage de la fin de Lost, et il est aisé de comprendre pourquoi on peut se méfier des nouvelles productions de J.J Abrams.

 

L’épisode d’Alcatraz n’a fait que confirmer ce sentiment. Certes, le « plot » est alléchant (et me plait, à titre personnel, plus que celui de Person of Interest) ; en 1963, des centaines détenus et leur gardiens ont disparu mystérieusement de la prion d’Alcatraz qui a, de ce fait, fermé ses portes (sous un autre prétexte, évidemment). En 2012, ces détenus, pour la plupart tueurs sans pitié, réapparaissent miraculeusement dans les mêmes habits, sans avoir vieilli, sans savoir comment, et tuent des gens.

 

Evidemment, tu sens le mystère policier arriver à grands pas. Et tu ne te trompes pas, car débarque Rebecca Madsen (Sarah Jones), jeune détective dans la police de San Francisco qui enquête sur un meurtre, et ne tarde pas à se rendre compte que le coupable n’est autre qu’un des prisonniers d’Alcatraz, supposément mort il y a de cela plus de quarante ans.

 

Bien sûr, Rebecca est une jeune policière pleine de fougue (tiens, autant pour un homme, on peut dire un jeune « chien fou », autant « chienne folle » c’est tout de suite beaucoup plus connoté) et n’apprécie pas trop de travailler avec des gens. 

 

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(On dirait qu’elle vient de déchiqueter le visage d’une fillette, tel un labrador enragé)

 

Mais ça, c’était avant qu’elle rencontre Hurley.

  

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(Mais il s'attache les cheveux pour qu'on ne le reconnaisse pas)


Oui bon, dans la série il s’appelle sûrement autrement, mais concrètement on s’en fiche, ce qui compte c’est que J.J Abrams recycle les acteurs de Lost, et que dans le genre, Jorge Garcia a eu beaucoup de bol en décrochant le rôle du « professeur super intelligent qui a écrit 4 bouquins sur Alcatraz et qui servira dorénavant de partenaire/consultant à notre héroïne et qu’on appelle Doc ».

 

Mais franchement, déjà qu’on a du mal à ne pas comparer la série à Lost, si en plus tu nous mets un des personnages « phares » et tu lui fais dire « last time on the island… » (oui, Alcatraz est sur une île, mais quand même), il ne faut pas t’attendre à ce qu’on ne pouffe pas, ne serait-ce qu’un tout petit peu.

 

Car il est évident que la comparaison est indiscutablement facile à faire. Quand tu connais bien les productions de J.J, tu peux facilement reconnaître son style, et surtout la musique qu’il utilise ; des orchestres principalement composés de cordes, des gros tambours lourds qui résonnent en fond et des notes suraigües au violon lorsque la tension est à son paroxysme. Du coup, quand il rajoute à cette musique quelques flashbacks et des cliffanghersà la fin de chaque épisode, on ne peut pas échapper à l’impression de Déjà-vu.

 

En plus, quand les acteurs secondaires sont des valeurs sûres mais connues ;

 

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(« I wonder where John Carter is… »)

 

on n’a pas vraiment l’impression que Alcatraz va apporter quelque chose de nouveau au paysage des séries TV.

 

Néanmoins, j’ai réussi à passer outre toutes ces appréhensions et ai eu le courage de regarder le deuxième épisode, malgré toutes les réticences que m’avait inspiré le Pilot. Et là, j’ai quand même un peu kiffé.

 

C’est étrange, d’ailleurs, car je ne crois pas vraiment en cette série et j’ai du mal à imaginer comment le public va réussir à la suivre sur le long terme (long-terme pourtant bien préparé, car si on continue sur le concept Un détenu = Un épisode, on en a pour un bon bout de temps), mais elle se laisse regarder paisiblement. En plus, je peux me moquer autant que je veux d’eux, mais je suis une fan des cliffanghers de J.J. Abrams, même des plus improbables. 

 

Alors je vais sûrement regarder cette première saison, et te dire si la série a le potentiel pour se développer sur le même modèle que Fringe. Et si ce n’est pas le cas, j’aurais quand même passé un bon moment.

 

On notera quand même que côté ridicule, les producteurs n’ont pas froid aux yeux, notamment avec ce petit plan de 2 secondes qui apparaît environ 4 fois dans chaque épisode, supposément pour le « séparer » en petites parties. Sauf que franchement, ce truc est vraiment immonde, et on se croirait dans un mauvais reportage d’Enquêtes Exclusives (pléonasme ?).

 

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« Sexe, violence et trafic de stupéfiants, les dessous de la prison la plus connue des Etats-Unis, présenté par Bernard de la Villardière en direct de The Terrible Island »

  

Mais le top du top, c’était quand même la fin du premier épisode, lorsque l’on découvre la présence… d’une trappe perdue en plein milieu de la forêt !

 

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Ca ne te rappelle rien ? 

 

Je te laisse regarder l’épisode pour découvrir si dans celle-là aussi, on doit appuyer sur un bouton toutes les 108 minutes pour sauver le monde.  

 

Publié dans Présentations

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